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Adoucissez l'enfer.

25 mai 2007

La fête à l’hôpital – Deuxième épisode.

C’est donc ce matin que je me suis rendue pour la deuxième fois à l’hôpital. «  Examens complémentaires ». C’est vite dit, quand même. Après avoir tiré le ticket 354 et dû attendre plus d’une demie heure pour faire les papiers nécessaires, j’ai du.. monter dans les salles d’urologie. Là se présentais deux choix :

  • Monter une centaine de marches.
  • Prendre l’ascenseur.

J’aime bien prendre mes décisions toute seules. Surtout quand j’en suis sûre. Mais il y a une madame qui a essayé de me convaincre…

-         Vous devriez prendre l’ascenseur mademoiselle, les salles d’urologie sont tout en haut !

-         C’est loin d’être grave. Je vais monter les escaliers.

-         Vous êtes déjà en retard pour votre rendez vous !

-         Et justement, plus à cinq minutes près.

-         Mais pourquoi ne voulez vous pas prendre l’ascenseur ?

-         … j’ai peur des ascenseurs. Et j’y serais déjà, là.

-         Oh vous savez, les ascenseurs de l’hôpital sont sûrs !

-         … y’es marqué «  en panne » sur le deuxième.

-         

-         Allez, au revoir !

J’ai finalement pris les escaliers, comme j’en avais la ferme intention – mais c’est vrai qu’il y en avait beaucoup -. Une fois arrivé en haut, j’ai largement eu le temps de me reposée : Une demie d’attente. Dans les dents.

Au bout de ses longues minutes un homme vient me cherchée. Première constation : Il est jeune. Deuxième constatation : Il est beau. Je prie pour que ce soit lui qui s’occupe de moi …

… gagné. J’entre dans son bureau le sourire aux lèvres lorsque je vois… deux autres personnes. Je suis pas pudique de nature. Mais me faire examinée le vagin devant deux personnes me dérange franchement. Pendant un moment, j’ai failli demandé qu’elles partent… mais sur leur étiquette, y’étais marqué «  Assistante ». Elles seraient pas parties. J’ai donc fermé les yeux et serré les dents.

Au bout d’un quart d’heure, le gentil et très beau monsieur m’annonce : « Rendez vous le 12 juin, 13h, examens complémentaires ».

Vous croyez qu’il va en falloir beaucoup ?

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20 mai 2007

Sortie pluvieuse.

Il est de ces idées étranges et rebelles qui nous frôlent l'esprit lors de passagers moments de stonitude incompréhensifs. Comme, à tout hasard, aller à un salon de vieilles voiture. Non, ce n’est pas moi qui suis à l’origine de cette bien curieuse idée, c’est promis, j’ai des activités beaucoup plus glamour ; c’est mon père. Un vrai passionné des moyens de transport de la préhistoire – au moins -, et ce part tout les temps – même les plus pluvieux -.

Quant j’étais petite, je pensais que la pluie, c’était quand la terre pleurais. Là, elle a dû se rendre compte qu’on lui pétait la couche d’ozone. Une véritable inondation. Et malgré tout, nous y sommes allés. Finalement, je ne le regrette pas trop.
C’est sur le coup de quinze heures que nous partîmes joyeusement. ¾ d’heure de route plus tard, nous arrivâmes envers et contre tout, surtout contre la pluie.

Il m’a fallu marcher et voir une vingtaine de voitures insignifiantes pour enfin trouver un détail exaltant à cette sortie monotone. Des faux militaires, dans une sorte de tank, étaient prêts à défiler. Sauf que.

-         Putin mais par où on passe ? Quelle organisation de merde ils nous disent que c’est à nous mais on passe par où ? Par là / par là / par là* ?

-         C’est pas grave (lui dis-je), passez par où vous voulez, si on vous dit stop, c’est que vous vous serez trompés.

-         … petite conne.

-         A votre service monsieur !

* Rayez la mention inutile.

L’histoire ne nous dit pas par où il est passé mais finalement, il a défilé, sans rouler sur trop de gens, sans écraser d’arbre, tout vas bien, donc. Quelques temps plus tard, je fut prise d'une envie tout à fait respectable : Celle de faire pipi. La toiture des WC principaux s’étant effondrée sous la pluie battante, j’ai été envoyée loin, bien plus loin, dans des WC assez douteux. En route, j’ai croisé… un marchand de parapluie. Puisque le contexte s'y prêtais si bien, je me suis arrêtée.

-         Bonjour ! Combien coûte ce parapluie ?

-         90 euros.

-         Pardon ?

-         90 euros.

-         Ah d’accord. Au revoir !

-         Vous savez, c’est le prix.

-         J’en doute pas… !

Je suis donc revenue bel et bien trempée. Dans un élan de conscience, nous sommes ensuite repartis pour de nouvelles aventures moins mouillées…

Vous savez, mon fantasme, ça a toujours été de faire l’amour sous la pluie.
Je devrais peut être revoir mes positions.

19 mai 2007

Vieillissement officiel.

Ca, c’est fait, comme dirait l’autre. (D’ailleurs, quelqu’un connaît-il l’autre en question ? Parce que bon, ça a beau être une expression à la mode, je n’ai jamais trouvé d’où elle venait…).

La fête familiale en l’honneur de mon vieillissement est finie. Ca s’est même déroulé pas trop mal, pour une fois. Voir même plutôt bien. Pas trop de casse – RIP à mon nounours quand même – et qui sait, une promesse de…

18 mai 2007

Urgence matinale.

D’ordinaire, lorsque je souhaite sécher les cours, tout est attentivement préparé la veille : scénario, poivre, moutarde, éventuels accessoires.

Là, ça s’est déroulé sur le tas et c’est pas plus mal. C’est surtout plus naturel. Quoique.

Je m’explique : Lorsque je me suis levée à 6 heures du matin, j’étais d’humeur grognon certes, mais certainement pas d’humeur à démarrer une mission commando afin de sécher mes quelques cours de la journée. Je me suis par conséquent préparée comme d’habitude dans la bonne humeur la plus complète, et lorsque le coup de 8h50 a sonné, je me suis rendue compte… que j’allais certainement être en retard. Alors j’ai préféré faire d’une pierre deux coups : Ne pas aller au lycée et décrocher un rendez-vous plus tôt à l’hôpital.

Car en effet, depuis 6 mois, des fuites urinaires qui ont une fâcheuse tendance à muter en incontinence hantent les antres de ma vessie (c’est beau, hein ?). C’est surtout d’une réjouissance folle. Alors c'est chez mon cher am le docteur que j'avais été sonné la première fois. Super compatissant, comme toujours, il m’avais orientée vers le service pédiatrie de l’hôpital de ma ville. Un petit coup de téléphone au dit hôpital, plein d’espoir, au terme duquel un rendez vous.
Seulement, à l’hôpital, ils sont bien drôles : Pas de rendez vous avant deux mois. Deux mois. DEUX MOIS ! Je suis persuadée qu’ils ne se rendent pas bien compte de ce qu’est l’incontinence et des désagréments quotidien que ça implique. Redirection instantanée vers mon ami le docteur. Il m’avait dit «  je vais tout arranger ». Il l’avait dit, seulement. Mon médecin il n’a jamais été bien convainquant. Tout ce qu’on lui a dit c’est «  Si il y a des désistements, on vous le dira » digne équivalent du «  On vous rappellera » des directeurs de casting ironiquo-sadiques. Je sombrais, ma vessie avec moi… lorsque donc, ce matin, j’ai décidé de tout arranger. J’ai fait comme ça me venait spontanément. Pas d’autres choix, de toutes façons.

Je me suis dirigée vers mon sac de cours, et j'y ais mis mes quelques affaires. J'ai soudainement et dans le naturel le plus complet fait semblant de croiser les jambes, criant au passage un «  Oh merde » pour courir vers les toilettes tel Didier Drogba vers le panier de basket. J’y suis restée 15 minutes, m’emmerdant profondément. Puis, je suis sortie et ait annoncer de vive voix que la situation ne pouvait plus durer.

Là, il fallait s’y attendre : Ma mère m’a fait une scène, et une sacrée. Et comme d’habitude, ça a dégénéré. Comme d’habitude, elle a menacé de me frappée. Un jour elle le fera, la connasse. Bon, j'avoue, sur le coup, j’étais pas fière. J’ai même pleuré, tremblé, cassé. (Le feu à pétrole qui orne mon salon n’aura plus jamais le même aspect désormais). Mais peut importe, on finit par faire ce que je voulais : Aller à l’hôpital.

Dans la voiture, pas un mot, rien. Silence total. Pas grave, c’est parfois mieux. Arrivée là bas, on fait les papiers…

     -         Vous avez quel âge mademoiselle ?
-         16 ans.
-         Vous n’êtes plus en pédiatrie, vous êtes au service adulte maintenant.
-         (Interloquée) Quoi ?

     -         Oui, vous avez un rendez vous au service pédiatrie mais vous êtes chez les grands maintenant…
-         Mais non !

     -         Mais si. Patientez un médecin va vous prendre.
-         Grrr…

N’ayant nullement l’intention de montrer mes canines aujourd’hui, je prends place sagement. Je lis le petit panneau à côté de moi « Pour les urgences médicales, comptez environ deux heures d’attente ».

Et merde.

Au bout d’un petit quart d’heure, une femme vient me cherchée. En fait l’affiche, c’était pour faire peur, j’en suis sûre.
Une femme très sympathique me prend en charge, me demande ce que j'ai. Je lui raconte le tout de ma Causette'voice la plus pertinente. Elle me dirige vers une deuxième salle d'attente.
J'entre dans la deuxième salle d'attente. Deux femmes, deux hommes. Dont juste en face de moi un homme... atroce. Tout ce que je n'aime pas. L'archétype du mec que je déteste. Pose de rebelle, tee-shirt de notre cher ami Johnny Hallyday, pantalon taille ridiculement haute et ceinture en faux cuir à tête d'aigle.
Optic deuuuuuuuuuux miiiilllles.
Je fais l'impasse sur cet étrange homme, détournant la tête du mieux que je peux (Comprendre : ma tête était à 180°, j'ai frôlé le torticolis mais c'était pour la bonne cause). Seulement il a eu un comportement. des plus horripilant. En effet, je n'étais présente que depuis 2 minutes lorsqu'il a sorti sa cabine téléphonique son portable, alors que juste en face de ce blaireau un panneau stipulant l'obligation d'éteindre complètement son portable trônait dignement sur le mur. Calmement je lui ai lancé un regard noir qu'il n'a même pas vu, puis ait laissé tombé. Seulement, les bruits aigus et dépassés de la cabine téléphonique du portable m'étaient absolument insupportable. Pendant un quart d'heure, j'ai fulminé intérieurement lorsqu'au moment où j'étais saturée, on m'a appelée.
Je suis entrée dans une pièce assez pourrie avec une femme, prête à me mitraillée de questions... dont certaines ma foi très sympathiques.

     -         Vous prenez la pilule ?
-         Je la prenais, je ne la prends plus.
-         Vous avez des rapports ?
-         Oui.
-         Bah comment vous faites pour ne pas avoir d’enfants ?

    -         
-         

     -         Préservatif hein.
-         Ah ok.

Elle m'a donc renvoyée dans la salle d'attente, puis ce fut au tour d'un homme de venir voir ma chère et tendre personne afin de me faire faire pipi dans trois pots ( mais essayez donc de diviser votre vessie en trois part égales; c'est chose dure ).

Un dur quart d'heure plus tard, la première femme revient me cherchée : Vendredi prochain, même heure, même endroit, examens complémentaires.

Ca promet.

16 mai 2007

Prologue.

20 :37 : J’ai 16 ans depuis 5 heures, 37 minutes et ma vie est un immense champ de bataille. Je crois que je ne sais pas trop où j’en suis. Seulement je me rends compte que le temps passe, que tout avance sauf moi. Je stagne. Je reste. J’ai un arrière goût d’imparfait dans la bouche et il me trouble. Pire, il me déplait. J’avais décidé de faire un bilan de ma vie avant de commencer mais faire le bilan de l’inexistant est peine perdue. Alors visons l’avenir. Nous sommes le mercredi 16 mai 2007. J’ai un an.

J’ai un an pour me construire. A la fin de cette année, une perspective d’avenir, de vrais amis et du recul face à la mort. Entre autres.

Un an pour vivre.
Un an pour être.
Un an pour devenir.

A l’abordage ?

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